Une Québécoise toujours en mode survie dans la LPHF
La défenseure Maude Poulin-Labelle avait vécu un rêve en participant au premier camp de l’équipe professionnelle de hockey féminin de Montréal. Retranchée, elle avait rebondi à Toronto. Cette saison, la Québécoise doit encore faire ses preuves, cette fois, à Boston.
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Poulin-Labelle n’a pas mal paru la semaine dernière lors d’un match hors-concours contre la Victoire durant un mini-camp de la LPHF à Montréal, devant ses parents et son copain, même si elle aurait «aimé être plus confiante avec la rondelle».
L’ancienne des universités du Vermont et de Northeastern était sur la patinoire pour le but de la Victoire, mais aussi lors du second de sa capitaine, Hilary Knight, dans un gain de 3 à 1 du Fleet.
«Je pense que j’ai montré beaucoup plus de maturité dans mon jeu que lors des autres années. Je n’ai pas autant exploité mon côté offensif. Je voulais plus prouver que même si j’étais la septième défenseure, la coach [Courtney Kessel] pouvait avoir confiance en moi, que je peux bien jouer défensivement», a-t-elle mentionné au Journal.
Dans la NCAA, Poulin-Labelle a amassé sa part de points, obtenant notamment 35 points en 34 parties lors d’une saison au Vermont.
«Je ne pense pas que les gens se demandent si je peux apporter plus d’attaque. La question est de savoir si mon jeu est plus mature et bon défensivement», a souligné Poulin-Labelle.
«Ça fait 8-9 mois que personne ne m’a vue jouer. Je me suis beaucoup améliorée à Toronto, une équipe très défensive. Je suis contente de mon développement là-bas, même si je voulais peut-être trop montrer aux gens mes habiletés offensives», a-t-elle reconnu.
Photo Martin Chevalier
Marie-Philip Poulin «va scorer»
La numéro 76 l’a répété, son jeu est plus «mature. Si cela avait été le cas à son arrivée à Montréal, elle croit qu’elle aurait pu obtenir un poste au sein de la troupe de Kori Cheverie.
«Kori m’avait dit: ‘‘On voit que tu es offensive, mais si Marie-Philip Poulin a la rondelle contre toi, elle va scorer’’», a-t-elle raconté.
Poulin-Labelle s’est donc retroussé les manches et elle a été récompensée en étant invitée au camp de Boston.
«C’est une joueuse avec des habiletés incroyables. Elle a déjà joué comme attaquante et ça se voit, a commenté Kessel. Elle continue d’apprendre à suivre le jeu et à défendre. On surveille sa progression et elle doit continuer à se concentrer sur certains détails et conserver de bonnes habitudes. Mais son talent individuel est au-dessous de la moyenne, c’est certain.»
Photo Martin Chevalier
Un gros défi
Poulin-Labelle fait toutefois face à un énorme défi, puisqu’elle devra déloger une des sept défenseures au camp ayant déjà un contrat en poche. De plus, le calibre de jeu a augmenté.
«Il n’y a pas beaucoup de monde qui peut me battre de vitesse. Je suis intelligente et je vois le prochain jeu se développer», a-t-elle assuré.
«Je crois que la journée que j’aurai un poste, je serai difficile à tasser», a ajouté Poulin-Labelle avec confiance.
Elle sera fixée mercredi lorsque les six équipes de la LPHF dévoileront leur formation finale.